Bi-érotisme / Bisexualité : Nature de la femme
Dans la vie quotidienne, le comportement des hommes entre eux est sensiblement différent de celui des femmes entre elles. Cela se concrétise notamment à travers les attitudes, les gestes et les paroles. Cette différence de comportement des hommes et des femmes vis à vis de leurs alter-egos semble, qui plus est, universelle. Nos sociétés l'ont d'ailleurs totalement intégrée. Je me suis posé la question de l'étendue de cette différence et de ses raisons ainsi que de ses implications... C'est alors que les notions de bisexualité, bi-érotisme, m'apparaissent comme nature de la femme.
Préambule : A aucun moment je ne parlerai de l’homosexualité féminine dans ce billet. Tous les exemples et les expériences sur lesquelles je me base ne le sont qu'à propos de filles ou de femmes dites “hétérosexuelles” et si je prends la précaution de mettre ce mot entre guillemets c’est justement parce que tout le propos de ce qui va suivre est de démontrer que les femmes qui ne sont pas homosexuelles, ne sont pas non plus hétérosexuelles au sens strict.
I - COMPORTEMENTS COMPARÉS
Je vais ici vous donner une foule de petits exemples comportementaux pour illustrer mon point de vue à venir. Différents types de comportements comparés de femmes et d'hommes entre eux dans leur rapport à leur sexe.
1) Echanges au quotidien : rapports sociaux
Cela commence très tôt. Dés la petite école il est intéressant de voir que les jeux de filles, leurs attitudes différent clairement de celles des garçons. Outre le fait qu’elles sont souvent plus calmes et moins violentes dans leurs jeux, elles font preuves entre amies de cette même douceur. (je mets ici volontairement de côté les chamailleries entre rivales, claques et autres tirages de cheveux pour ne me concentrer que sur les relations amicales)
S’il est encore possible de voir de petits garçons se tenir la main à l’école maternelle, il est pratiquement impossible d’observer le même phénomène en primaire, sans parler du secondaire. Alors que chez les filles, rien de plus habituel. Quoi de plus banal que deux gamines se tenant la main dans une cour de récréation ?
Si au collège il est déjà plus rare de voir des filles se balader main dans la main, en revanche, entre “copines” on se fait sans problème la bise le matin, ce que vous ne verrez jamais chez les garçons qui préfèrent opter pour la poignée de main (exception faite de certaines cultures méditerranéennes).
En soirées s’il y a des musiques qui se dansent à deux, dans un cours de danse ou dans un bal populaire, cela n’étonne personne de voir deux filles danser ensemble et cela n’éveille pas la moindre suspicion, alors que deux garçons qui dansent un rock ensemble, c’est beaucoup moins commun et prête plus à interprétation (à raison).
Les adolescentes, se prêtent leurs vêtements, les essayent ensemble, vont s’aider à se maquiller, une copine va coiffer l’autre, etc... Vous ne risquez pas de voir souvent un garçon en coiffer un autre ou faire des essayages dans la même cabine !
Par la suite, les femmes (et je ne parle pas des homosexuelles) se montrent facilement affectueuses entres elles. Lorsqu’une amie en console une autre, pas de problème pour lui caresser les cheveux, lui prendre la main ou lui faire des bisous. La même situation de deux garçons qui se remontent le moral ne se traduira en aucune façon par des actes de tendresse physique mais plutôt uniquement par des mots.
Deux copines qui partent ensemble en vacances partageront sans problème et sans ambiguïté un même grand lit, alors que deux garçons, s’ils peuvent encore partager la même chambre ou la même tente en camping, ne partageront certainement pas le même lit ou le même sac de couchage.
Bref, les exemples ne manquent pas, et ce qu’il y a de plus édifiant c’est que ce comportement clairement différent des femmes comparativement à celui des hommes ne choque personne ! Et si demain les hommes se comportaient entre eux en tous points comme les femmes à ce niveau, il est clair qu'à défaut de choquer, cela en surprendrai plus d’un.
La société a complètement intégré ce rapport très charnel qu’on les femmes entre elles, tout comme elle a intégré le rapport des hommes avec les femmes (cela me fait penser à la chanson de Brassens, les amoureux sur les bancs publics - "Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics...Ont des p'tites gueules bien sympathiques").
En effet, dans une société aux moeurs un peu évoluées cela ne surprend personne de voir un homme partager sa couche avec une femme, de prendre une douche avec elle, de partager une cabine d’essayage, de se prendre la main dans la rue, de se faire la bise pour saluer ou encore de se faire consoler avec de chastes câlins...
2) Passons au degré supérieur : Le regard que les femmes portent sur d’autres femmes.
Vous pourrez entendre sans problème une femme commenter la beauté d’une autre femme, les femmes y sont sensibles. Elles ne parleront pas que de l’aspect vestimentaire, car sur ce point là, un homme peut aisément reconnaître qu’un autre homme est élégant, porte un costume bien coupé, ou bien a un “look cool”. Je parle ici tout simplement de l’aspect physique. Une femme posera son regard sur les fesses, les seins, le visage, les mains, d’une autre femme et pourra s’émouvoir de la beauté de celle-ci. Il ne s’agit pas d’un regard érotique, il ne s’agit pas non plus d’excitation sexuelle, juste de cette capacité à voir le beau, à être séduit par une autre.
Chez les hommes ça ne se passe pas comme cela. Si on pose la question à un homme sur ce qu’il pense du physique d’un autre homme il pourra s’arrêter deux minutes pour regarder cet autre homme, et avouer le cas échéant que ce dernier est “pas mal” mais de là à parler d'être séduit...
Les femmes avouent sans complexe qu’elles peuvent trouver une autre femme très jolie ou très belle. Je n’ai jamais vu un homme se retourner sur un autre homme (à moins que celui-ci soit clairement attiré par les hommes).
Et là aussi, cela ne choquera personne d’entendre une femme s'extasier sur la beauté d’une autre femme. La société adhère sans réserve.
3) Passons encore un cran au dessus : La capacité des femmes à érotiser leurs rapports
Que ce soit dans la réalité ou au cinéma, deux femmes qui “jouent” les amoureuses ne choquent ni les femmes, ni les hommes. Combien ai-je entendu de femmes m’avouer que “pour rigoler” elles s’étaient embrassées sur la bouche (avec ou sans la langue). Demandez à deux très bonnes copines de s’embrasser juste comme ça, pour le fun, et il y a de grandes chances pour qu’elles le fassent sans trop de réticence. Demandez la même chose à deux “bons potes” et vous n'avez pratiquement aucune chance d'obtenir le même résultat, si ce n’est vous prendre un poing sur la figure, car la demande peut être perçue comme une insulte.
Chez les hommes hétérosexuels, une telle demande n'est pas prise comme un jeu mais entendue comme une mise en cause de la “virilité”, du côté “macho” et est généralement assez mal perçue de ces derniers.
J’en reviens aussi au regard de la société sur deux femmes qui s’embrassent ou par exemple, comme je l’ai vu il y a quelques jours dans un jardin public ensoleillé, deux femmes sur l’herbe, l’une est couchée, la tête posée sur les cuisses de l’autre, cela passe inaperçu. Cela ne serait pas le cas pour deux hommes dans la même position.
4) Enfin, parlons carrément de l’érotisme entre femmes (et je me répète mais je préfère être redondant plutôt que d’être ambiguë : je ne parle pas de lesbiennes).
Lorsque la situation s’y prête, bon endroit, bonne personne, bon moment, je ne connais pas une seule femme qui n’ai pas apprécié un échange câlin avec une autre femme (sans forcément parler de rapport sexuel). J’ai connu plusieurs femmes à qui j’ai suggéré de dépasser les obstacles culturels pour envisager un échange avec une autre femme et qui, à la suite de cela, une fois le pas franchi sans aucune peine, m’ont toutes, sans exception, avouées qu’elles n’avaient pas trouvé ça désagréable, voir très agréable.
L’idée même de poser la main sur une femme de façon érotique n’est en général pas une idée qui dégoûte les femmes (je parle de la majorité, il y a des exceptions en tout), alors que pour les hommes c’est exactement l’inverse. La seule idée de caresser un autre homme est, pour un hétérosexuel, une idée révulsante. Alors inutile de penser à franchir un quelconque pas vers une tentative d'échange érotique.
5) Le stade Ultime : les rapports sexuels entre femmes non homosexuelles.
En creusant un peu et en cherchant autour de soi on se rend vite compte, lorsque les langues se délient, qu’un nombre inimaginable de femmes a déjà tenté l’expérience. Des femmes qui n’étaient pas le moins du monde homosexuelles avant cela et qui ne le sont pas devenues non plus par la suite. Cela ne les a pas empêché d’apprécier ce moment et même de le renouveler à l’occasion si leur partenaire était de qualité.
En ce qui concerne les hommes, j’en connais peu qui ont eu naturellement l’envie d’essayer. Pour ceux à qui ça a traversé l’esprit, peu aussi qui aient franchi le pas, et en tout état de cause, la bisexualité n’est pas plus commune chez les hommes que l’homosexualité chez les femmes. On ne peut en dire autant de la bisexualité féminine.
II - Oui mais POURQUOI ?
Qu’est-ce qui pourrait expliquer d’une part que les femmes soient si à l’aise dans le rapport physique aux autres femmes (que ça aille du bisou pour se dire bonjour, jusqu’à des expériences clairement sexuelles) et d’autre part, que la société soit elle aussi tellement plus ouverte à ces contacts physiques entre femmes alors que l’équivalent entre hommes n’est pas du tout perçu de la même façon ?
Il ne peut s'agir de culture ou d’éducation puisque nous ne sommes pas dans une société qui prône la bisexualité féminine, pas plus qu’elle ne prône l’homosexualité des deux sexes.
Alors, pour parler plus simplement : Pourquoi les femmes semblent-elles pouvoir éprouver du plaisir indifféremment avec les hommes et les femmes alors que les hommes eux, n’en trouvent en majorité qu’avec les femmes ?
Pour moi, il faut remonter très loin. Surtout lorsqu’on parle de choses qui tiennent plus à la pulsion qu’à l’éducation, la culture, ou la réflexion, ce qui est le cas pour nos penchants sexuels.
1) PSYCHOLOGIQUE : NOTRE RAPPORT A LA FEMME DANS L’ENFANCE : Voilà la première clé
Hommes et femmes ont un point commun indéniable et universel : LA MÈRE
Contrairement à la légende, les hommes ne naissent pas dans des choux et les femmes dans des roses et c’est un truisme (vérité évidente) que de dire que nous sommes tous issus du même moule (ni choux, ni roses) car nous sommes tous bien sortis du ventre d’une femme ; notre mère.
Pour ceux aussi qui ont un minimum de culture en psychologie, on sait depuis près d’un siècle que le rapport que nous avons au corps de notre mère est hautement érotique et érogène (c’est à dire facteur de plaisir). Que nous soyons homme ou femme, la première personne à nous avoir procuré un plaisir physique, c’est une femme. Un bébé, garçon ou fille prendra le sein de sa mère dans la bouche, se fera caresser, pomponner, laver, par sa mère. Le rapport avec la mère, la matrice, est totalement charnel après avoir été fusionnel pendant 9 mois. Si cet état de fait n’est pas suffisamment puissant pour orienter notre capacité future à trouver du plaisir alors je ne sais pas ce qu’il faut !
Sauf que, voilà, pour que la nature s’accomplisse il va bien falloir que les femmes finissent par se tourner sexuellement vers les hommes afin de poursuivre le cycle et perpétuer la race. De son côté l’homme n’a pas à se poser de question, érotisme et sexualité ont été à l'origine et resteront à l'avenir dirigés vers la femme. En revanche, pour la femme, érotisme et sexualité peuvent facilement diverger et c’est le cas.
La femme a et pourra tout le temps trouver du plaisir avec une femme car c’est le plaisir originel, le plaisir primal. En revanche, comme je l’ai écrit plus haut, pour la plupart des femmes, la sexualité va naturellement s’orienter vers un autre objet que la femme.
2) PHYSIOLOGIQUE : LA DIFFÉRENCE PHYSIOLOGIQUE DE NOS CERVEAUX : Voilà la seconde clé
Je m'appuierai ici sur une Etude de 2004 de l'Université Northwestern* (source : Psychological Science Journal), qui s'est intéressée à la source de l'excitation sexuelle chez les femmes comparée à celle des hommes.
Comme dans de nombreux domaines de la sexualité, la recherche sur les schémas d'excitation sexuelle féminine a pris beaucoup de retard sur celle des hommes, mais le peu de recherches sur le sujet laissent à penser que, par rapport aux hommes, les schémas d'excitation sexuelle des femmes sont moins étroitement liés à leur orientation sexuelle.
L'étude de l'Université Northwestern conforte fortement cette hypothèse. Les chercheurs du département de psychologie ont mesuré l'excitation sexuelle psychologique et physiologique de 90 personnes (52 hommes et 38 femmes de toutes orientations sexuelles confondues) pendant la projection de films érotiques. Trois types de films ont été visionnés : ceux comportant seulement les hommes, seulement des femmes et enfin des couples hommes-femmes. Corroborant les résultats de recherches antérieures, les chercheurs ont constaté que les hommes ont répondu conformément à leur orientation sexuelle. En revanche, tant les femmes hétérosexuelles que lesbiennes, ont démontré l'existence d'un schéma bisexuel aussi bien dans leur réponse psychologique que génitale. Autrement dit, les femmes hétérosexuelles étaient excitées de façon identique par un stimuli féminin et un stimuli masculin et ce, même si elles préfèrent avoir des relations sexuelles avec des hommes plutôt que des femmes.
"En fait, la grande majorité des femmes dans les sociétés occidentales contemporaines ont des rapports sexuels exclusivement avec des hommes», a déclaré Meredith Chivers, étudiante en doctorat de psychologie clinique à l'Université Northwestern, interne en psychologie au Centre de toxicomanie et de santé mentale et première auteur de l'étude. "Mais j'ai longtemps soupçonné la sexualité des femmes d'être très différente de celle des hommes, et cette étude démontre scientifiquement qu'il en est ainsi."
Selon Chivers, les résultats de l'étude concordent avec les recherches actuelles en démontrant une plus grande flexibilité sexuelle des femmes par rapport aux hommes, indépendamment de leur orientation sexuelle.
"Pris dans leur ensemble, les résultats de toutes ces recherches suggèrent que la sexualité des femmes diffère de celle des hommes et soulignent la nécessité pour les chercheurs d'établir un modèle de développement et d'organisation de la sexualité féminine indépendante des modèles de sexualité masculine," dit-elle.
"Comme la plupart des femmes semblent capables d'excitation sexuelle pour les deux sexes, pourquoi choisissent-elles l'un ou l'autre?" se demande l'un des auteurs de l'étude. "Probablement pour des raisons autres que l'excitation sexuelle."
L'excitation sexuelle est la réponse émotionnelle et physique aux stimuli sexuels, que ce soient des images érotiques et des personnes réelles. On sait depuis le début des années 1960 que les hommes homosexuels et hétérosexuels répondent de manière spécifique, mais opposés, à des stimuli sexuels représentant des hommes et des femmes. Les films provoquent la plus grande réponse sexuelle, et les films d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ou, des femmes ayant des relations sexuelles avec les femmes provoquent les plus grandes différences entre les hommes homosexuels et hétérosexuels. En effet, les films de même sexe offrent des résultats clairement définis, alors que de regarder les rapports hétérosexuels pourrait être passionnant pour les hommes homosexuels et hétérosexuels, mais pour des raisons différentes.
Les hommes éprouvent typiquement une excitation sexuelle génitale et psychologique quand ils regardent des films dépeignant leur sexe de prédilection, mais pas quand ils regardent des films dépeignant l'autre sexe. Le modèle spécifique d'excitation sexuelle masculine est à tel point fiable que la mesure de l'excitation génitale permet à lui seul d'évaluer les préférences sexuelles d'un homme. Même les hommes homosexuels qui nient leur propre homosexualité vont être sexuellement plus excité par des stimuli sexuels masculins que féminins.
"Le fait que les modèles d'excitation sexuelle féminine ne puissent pas être prédit par leurs orientations sexuelles suggère que le psychisme et le cerveau des hommes et des femmes est très différent".
Pour exclure la possibilité que les différences qui ont été mis au jour entre les hommes et les femmes ne soient dues qu'à des raisons physiologiques, c'est à dire génitales, les chercheurs du Nord-Ouest ont identifié un sous-ensemble de sujets: les transsexuels postopératoires qui ont commencé leur vie en tant qu'hommes, mais qui ont subi une chirurgie pour modifier leurs parties génitales.
En un sens, ces transsexuels ont toujours le cerveau d'un homme, mais des organes génitaux des femmes. Malgré cela, leurs modes d'excitation psychologique et génitale correspondait avec ceux des autres hommes - ceux qui aiment les hommes ont été plus excité par des stimuli masculins et ceux qui aiment les femmes ont été plus excité par les stimuli féminins - même si leur excitation génitale a été mesurée de la même manière que pour des femmes.
"Cela montre que la différence sexuelle que nous avons noté entre les hommes et les femmes est réelle et presque certainement due à une différence sexuelle psychique" ajoute le professeur Bailey.
Cette étude confirme à nouveau que, sans pour autant révéler une tendance à l'homosexualité plus forte chez les femmes que chez les hommes, tout tend à penser qu'au niveau physiologique (le cerveau) aussi, les femmes sont "érotiquement" prédisposées envers les personnes de leur sexe.
*Etude intitulée "A sex difference in the specificity of sexual arousal" Parue dans Psychological Science, novembre 2004, n°15, Pages 736-744. Auteurs : Chivers, M. L. , Rieger, G., Latty, E., & Bailey, J. M. (2004). Docteurs en Psychologie Clinique
3) Oui mais alors, pourquoi toutes les femmes ne sont-elles pas ouvertement bisexuelles me dira-t-on ?
Ma réponse n’est plus d’ordre “naturelle” mais sociale, religieuse et culturelle. Interviennent maintenant des barrières qui ne relèvent plus de la nature mais du regard que portent les autres sur nous. La société et ses “valeurs”. Cette société qui, dans sa tendance à vouloir tout réguler, va associer sexualité et érotisme. La sexualité naturelle d’une femme étant dirigée vers l’homme, son plaisir ne devrait moralement découler que de l’homme aussi. C’est une hérésie, tout comme la plupart des codes régissant les moeurs.
Seulement voilà, notre société évolue et ses codes changent. Les femmes ont gagné leur révolution (tout du moins en occident) et aujourd’hui elles peuvent commencer à vivre leur sexualité comme bon leur semble. Le poids de la morale reste présent et beaucoup n’ont pas encore la force de la dépasser (cette morale) mais pour celles qui y parviennent, et elles sont de plus en plus nombreuses à en croire mes observations, elles ré-équilibrent la balance en laissant la nature agir, c’est-à-dire, en poursuivant deux objets érotiques : l’homme et la femme, tout en conservant un objet sexuel unique, l’homme.
III - CONCLUSION
On va improprement appeler cela de la “bisexualité”, moi je parlerai plutôt de “bi-érotisme”, mais quel que soit le mot employé, la nature de la femme, son essence, est à mon avis celle que j’ai dite, pour les raisons que j’ai expliquées.
Outre la capacité de donner la vie, les femmes ont cette chance incroyable sur les hommes, elles peuvent prendre aussi du plaisir avec les personnes de leur sexe, un plaisir naturel loin de toute perversion. Elles en sont souvent inconscientes, mais cette nature émerge au travers de dizaines de petites choses quotidiennes dans leurs rapports aux autres femmes et la société a totalement intégré cette donnée sans s'en rendre compte. Ces petites choses ne sont que la partie émergée de l’iceberg de leur érotisme
Pour la plupart des femmes, la partie immergée, bien plus importante, ne demande qu’à se découvrir pour peu qu’elles se laissent aller, sans culpabilité, sans pruderie. Cette forme d'érotisme n'a rien à voir avec l'homosexualité, elle ne remet en rien en cause le rapport de la femme à l'homme, elle n'est qu'un complément qui, je pense, participe à l'épanouissement de toute femme et celles-ci auraient bien tort de ne pas en profiter.
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Commentaires
Pas mal , je suis de celles qui n'a jamais eu cette expérience , j'ai une amie proche qui à l'air si épanouie quand elle m'en parle , mais je n'aime que le corps masculin , malgrès que des fois j'avoue être chatouiller par cette perspective !
bonsoir j'ai lu votre blog je le trouve superbe.....
Je n'ai pas lu jusqu'au bout tellement cette "étude" du genre féminin ne repose que sur des observations et non sur une analyse scientifique ! Tous les comportements sociaux sont appris et non innés pour la plupart ! On dit aux petites filles de tenir leurs camarades par la main et on empêche presque les petits garçons de faire de même ! Il en est de même pour les jouets " sexualisés" et autres comportements. On apprend très vite aux filles qu'il ne faut pas se battre , que les gros mots ne sont pas beaux dans sa bouche alors que spontanémenet elle se bat ou dit des grossièretés ! Il en est de même du rapport au corps et au toucher, tout cela est appris par la société. C'est pour cela que ceux qui ne ressentent pas ce qu'on leur dit qu'ils devraient ressentir sont si mal dans leur peau ! Alors de là à dire que toutes les femmes érotisent leur rapport aux autres femmes parce que "c'est le plaisir originel ", je pense que c'est assez exagéré et réducteur ! Et cette sempiternelle vision des choses qui veut que toute relation soit sexualisée, même celle entre parents- enfants, c'est avoir réduit Freud et autres.
Cela me navre et me désole tant de jugement hâtifs et réducteurs ! L'être humain est trop complexe pour être réduit et généralisé à quelques comportements !
Mais ce n'est que mon avis
En réponse au commentaire d'Ethéne : Tout d'abord il est dommage de porter un jugement sur un article qui n'a pas été lu jusqu'au bout, d'autant que sans prendre en compte la totalité du billet je vois mal comment donner un avis sur ses conclusions.
En ce qui concerne votre argument "cette 'étude' du genre féminin ne repose que sur des observations et non sur une analyse scientifique", je n'ai jamais prétendu faire une "étude" ou de la science, d'autant que la psychologie ou la sociologie ne sont pas des sciences exactes mais par définition des sciences humaines. Elles ne se fondent que sur l'observation et pas sur des formules ou des calculs même si on peut en effet aussi parfois s'appuyer sur des chiffres (études, probabilités, etc..) pour déceler des tendances en la matière sur certains sujets.
En ce qui concerne la question de l'inné et de l'acquis, je suis désolé de dire que les exemples que je donne n'ont pas systématiquement d'origines éducatives ou culturelles. Je n'ai jamais parlé de la question des "gros mots" ou des "bagarres de cour d'école". Les femmes entre elles n'ont pas la même pudeur que les hommes, n'ont pas le même rapport au corps des personnes de leur sexe que les hommes entre eux. Maintenant, chacun a le droit de nier cet état de fait.
Ensuite, pour ce qui est du rapport à la mère, je sais qu'il est aujourd'hui de bon ton de réfuter tout ce qui touche de près ou de loin à l'école Freudienne, mais ça n'était pas à Freud que je pensais lorsque j'ai écris ces lignes. Entre parenthèses, Freud n'a pas écrit que des bétises.
Enfin, mon billet n'est pas un "jugement", ne parle pas de "plaisir originel" il essaye juste de trouver des raisons à un comportement spécifiquement féminin et que je pense, d'après mes observations, assez universel.
Bonsoir, j'ai adoré l'article en question que vous avez fait, je le trouve réaliste et surtout très clair. Je suis une femme de 37 ans qui a toujours eu que des relations avec des hommes jusqu'à tout récemment et la douceur et la sensualité de cette relation est un bonheur pour nous deux. Je suis réellement en amour et je peux dire qu'en amour il n'y a pas de genre, du moins pour les femmes quand elles se laissent aller à leur désir profond. Mon amoureuse a un époux, et elle ne voit pas pour l'instant la nécessité de le laisser, mais elle autant que moi trouvons exceptionnel notre relation, remplie de complicité, de douceur, de compréhension et de sensualité, cette relation est pour nous une agréable surprise. Au Québec de plus en plus de femmes vivent soit un certain temps ou pendant le reste de leur vie, une relation lesbienne et y sont heureuse même si elles se disent bisexuelles ou hétéros profondément. En passant pour avoir étudié Freud je peux dire que bien que je n'adhère pas à ses idéologies et théories au complet, Freud était un Maître dans son art, soit la psychiatrie. Les gens on le droit d'être en désaccord avec lui, mais pour cela ils devraient avant tous prendre le temps de lire ce qu'il avait a dire.
Merci énormément pour cet article
Machalove
Bonjour Mister L,
Tout d'abord, je tenais à vous exprimer ô combien je suis ravie de vous lire et surtout de savoir que vous êtes un homme s'exprimant aussi facilement et sincèrement sur l'amour et tout ce qui tourne autour. C'est très difficile de savoir ce que pensent les hommes sur ces sujets là. Donc rien que pour cela, je vous en remercie.
Je suis "tombée" par hasard ce matin sur votre blog et je vous avoue que j'ai lu presque tous vos sujets ; preuve qu'en tant que femme ça interpelle ! Il est 12H22 et je vous écris. C'est la 1ère fois que cela m'arrive et pour cause, j'ai une question à vous soumettre et peut-être me donnerez vous votre avis. D'avance je vous en remercie.
Donc je suis une femme qui aime les hommes, je ne suis pas du tout attirée par les femmes. Je suis quelqu'un de tolérant et donc pour moi chacun vit sa vie comme il l'entend. Néanmoins, j'ai du mal à concevoir l'amour physique entre deux hommes ainsi qu'entre deux femmes, peut-être parce que je suis dans ce que l'on appelle la "norme". Par contre, ce que je peux vous dire c'est que je suis plus excitée à l'idée de voir deux hommes faire l'amour qu'à celle de deux femmes ! C'est quand même contradictoire et en plus, par rapport à ce que vous avez écrit, rien ne transparaît là dessus. J'imagine que c'est de l'ordre du fantasme donc quelque part de l'interdit... d'où cette excitation en moi. Voilà ma question, qu'en pensez-vous puisque votre avis m'intéresse.
Continuez à traiter comme vous le faites des sujets qui sont universels et que peu d'hommes "ordinaires" n'osent pas aborder, peut-être de peur de trop se dévoiler ... !
Bien à vous.
Tout ca date d'il y a pas mal de temps mais ça n'en reste pas moins interressant! J'ai trouvé cette.. pas étude assez logique dans ses propos et ne tombais en aucun cas dans les jugements dénoncés par Ethène. J'tenais aussi à préciser à Machalove que j'éspère que son homme est au courant parce que sinon c'est pas très sympa... (et puis le mari de ton amante aussi d'ailleurs) (L'adultaire, c'est mal).
Pourquoi vous avez arretez d'écrire vous m'avez faites un declic dans mes pensées.
Réponse de Mister L :
Bonjour,
Merci pour votre commentaire, Pour l'instant je n'ai rien à dire d'interessant donc je n'ecris pas, mais des qu'un sujet me trottera dans la tête je n'hesiterai pas à poster un nouveau billet.
Bien à vous.
Mister L
hum... je suis un peu en retard, mais, je suis tomber sur ce blog parce que je faisait des recherches sur google. Ma meilleure amie m'a avouer sa bisexualite et ca ma donner envie d'en savoir plus....
Donc, ce que j'ai lu m'a pas mal convaincue.
J'ai l'habitude de faire la bise quand je vois mes amies, de donner des calins tres forts, de dormir dans le meme lit, etc... Pourtant, j'ai toujours ete avec des hommes.
Je suis daccord que les femmes sont naturellement attirees par les autres femmes, vu le nombre de preuves.
Un jour, une amie m'a embrasser, je n'aurais jamais cru dire ca mais, c'etait tres agreable !
Beaucoup de femmes ne veulent pas l'avouer, mais en tant que femme heterosexuel, j'avoue qu'il est vrai que les femmes sont, comme vous dites, bi-erotiques.
je suis un homme de 50 ans et je trouve votre article très intéressant mais avec une limite:vous écarter beaucoup trop vite l'aspect"culturel" de l'attitude masculine dont vous parlez.Le fait,et je peux en témoigner,qu'un petit garcon ne puisse plus manifester sa tendresse à un autre par des gestes passé 4-5 ans,qu'un adolescent ne puisse tenir la main d'un copain à 15 ans,qu'ensuite l'homme adulte MEME HOMO OU BI doive faire preuve de grande retenue dans ses gestes,que si un mec-père y compris-se permet le tiers des gestes de tendresse qu'une femme peut avoir avec un enfant il est limite catalogué pédophile,si ce n'est pas la"culture machiste" c'est quoi? En ce qui me concerne,je peux vous dire que je me suis dans ma vie interdit 99% des gestes de tendresse que j'aurais voulu faire à des garcons ou des hommes depuis petit;et cela EN DEHORS DE TOUT D2SIR SEXUEL(il n'y a qu'avec des amis russes que je me suis senti à l'aise sur ce point,malgré leur machisme et justement à cause d'habitudes culturelles différentes).Et que pensez vous de la violence des réactions de beaucoup de garcons et d'hommes quand on parle de ces questions,si ce n'est que cela les touche en profondeur(on n'est pas violent quand on est indifférent).Sans parler du point grotesque que vous avez souligné qui concerne la difficulté d'un mec à parler de la beauté d' un autre homme(je peux vous dire que cela évolue un peu,en tout cas en salle de sport ou bcp de mes copains pas forcément homo ni meme bi détaillent à l'envie qui les épaules,qui les pecs,qui les cuisses,voire les fesses,de tel ou tel;il est vrai que cela ne va pas encore jusqu'au visage,aux yeux,au regard,mais cela viendra).Oui,comme l'a bien montré Elisabeth Badinter,le garcon est"formaté"pour très vite ne plus pleurer,puis plus tard ne pas etre homosexuel;les différences que vous voyez dans l'enfance tiennent au fait que les images du fonctionnement de la société sont des chocs absolus pour les petits,et qu'ensuite ils se conforment à ces modèles.
J'ai trouvé ton article très bien fait et très juste. En tout cas je me reconnais tout à fait dans la description que tu fais de l'érotisme de la femme.
Je ne cache pas que j'aime admirer la beauté d'une femme, et que si je parle à cette femme, cela ne me dérange pas de lui dire que je la trouve belle. Par ailleurs, je suis très proche de ma meilleure amie, et même si je n'ai pas particulièrement d'attirance physique pour elle, on se fait des fois des bisous sur la bouche, on s'appelle "louloute" ou "petit coeur". Je lui ai même écrit un poème d'amitié appelé "Chanson de Louloutes".
Je trouve que sur ce plan là, les femmes ont une chance immense sur les hommes.
Juste pour rebondir sur ton premier commentaire Mister L ,
Tu donne une image très réductrice de la psychologie, voire erronée...
" Elles ne se fondent que sur l'observation et pas sur des formules ou des calculs "
l'observation est juste une méthode, ce n'est qu'une partie de cette discipline, en réalité il y a énormément de "formules" et de "calculs" comme tu dis... La plupart des recherches de nature quantitative reposent sur des données fiables et valides... Bien qu' "humaine", c'est pour cette raison que nous l'appelons "sciences" !
Dans ce sens, je dois avouer que certains des faits que tu relate ne tiennent pas du tout debout..
Mais intéressant tt de meme cet article !
Réponse de Mister L :
Il n'est pas question de donner une "image" de la psycho, juste d'etayer une théorie sur des observations. De livrer mes connaissances sur un sujet. Et oui, l'observation est une méthode pour arriver à batir des thérories et en psychologie. Quand aux chiffres et aux formules, en psychologie, ils sont plus statistiques qu'autre chose et sont loin d'expliquer quoi que soit par eux-mêmes à l'inverse de sciences exactes ou des théories sont basées uniquement sur des calculs.
Je n'ai pas de données statistiques "fiables", je n'en ai pas cherché mais je pense qu'on pourrait en trouver. J'ai tout de même cité des études menées par des universitaires et quelques chiffres. En tout état de cause, je ne prétends pas détenir la vérité, et en sciences humaines, personne ne la détient.
Dernière précision, la science n'a rien à voir "les formules" ou les calculs" mais uniquement avec la connaissance. Et cette connaissance n'a pas besoin d'avoir été acquise par l'étude mais elle peut tout aussi bien l'avoir été par la pratique, l'observation et l'expérience. C'est l'empirisme. Je rappelle que Newton à développé ses théories à partir de l'observation (la fameuse pomme).
Donc le fait que les sciences humaines s'appellent "sciences" n'a rien à voir avec le fait que des recherches reposent sur des données quantitatives ou des calculs. Les sciences humaines sont par essence empiriques (avec un bemol pour l'histoire et l'economie) et de ce fait, la majeure partie des théories en psycho ont été développé uniquement à partir d'observations et en aucun cas de "formules".
Bonjour j'arrive avec pas mal de retard désolée mais je tenais a vous dire que je trouve votre blog super et très bien écrit ! Il a répondu a pas mal de questions que je me posais et je suis d'accord avec tout ce que vous dites car je me retrouve entièrement dedans ! Je voulais juste savoir si vous en aviez écrit d'autres ...!?
Merci bonne continuation ! =)
Je suis tombée sur votre site par hasard, très bien écrit et très bien pensé
J'ai une question qui me turlupine depuis de nombreux mois et qui m'empêche même de dormir parfois, pouvez vous me donner votre adresse mail, je suis sûre que vous pouvez m'éclaircir et me donner cette réponse tant attendu (qu'elle soit positive ou négative) qui me soulagera. J'espère que vous aurez mon message,
Je ne préfère pas en parler en public mais je suis prête à vous expliquer une partie de ma vie
Bien à vous
Réponse de Mister L : Je vous remercie. Vous trouverez l'adresse de contact dans le menu de droite
Mister L
Bonjour à tous et toutes,
J'ai aimé lors les textes sur ce forum, je dois vous dire que les constats que j'ai lu sont vraiment réaliste.
Je suis un homme, en couple avec femme et enfants, depuis peu, je me suis interrogé sur ma sexualité ouvertement avec ma conjointe et quelques lectures, j'ai toujours eu une attirance pour les hommes, et je m'identifie depuis peu comme bi. Ce que je regrette profondément, c'est le manque d'ouverture de la population masculine en général concernant la bisexualité, j'ai lu un texte sur une étude effectué en Australie, et bien les femmes qui ont des hommes bisexuels ne changeraient d'homme pour rien au monde, selon l'étude, les hommes bisexuels seraient plus attentif et respectueux. Attention, je ne veux pas dire que c'est une exception, c'est ce qui est ressortie de l'étude.
Je regrette qu'il n'y est pas plus de texte ou de lecture sur la bisexualité masculine. Je regrette aussi le jugement du genre masculin sur la bisexualité masculine, le texte de Mister L le démontre clairement.
Encore beaucoup de chemin reste à parcourir pour que nos sociétés accpetent la bisexualité et les personnes LGBTQ+ en général.
Merci de garder et répandre votre ouverture